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Salut, et encore merci pour le poisson !
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28 mars 2009

Nightwish - St Jakobshalle


Sous une pluie torrentielle, nous voici entassés dans ma petite voiture, en route pour Bâle. Nous, c’est Florian, Jonna, Aude et moi. Réunis pour un spectacle unique : les finlandais de Nightwish à la St Jakobshalle, et, en passant, mon 100e concert…

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Nous partons de Genève, Jonna et moi. Faisons un crochet par Ferney pour prendre Aude, et un deuxième à Lausanne pour récupérer Florian. Tout le monde est là, et le coffre est plein à craquer : glacière, boissons, nécessaire à sandwichs, chouquettes, caracs, pains au chocolat, biscuits salés, fraises… Nous, quand on fait les choses, on les fait bien !!!

Le trajet se passe sans histoires. Pas mal de circulation, et un temps vraiment pourri, mais nous arrivons dans les délais aux alentours de notre fameuse Halle. Gasp ! Une foule interminable se presse de tous les côtés du bâtiment… Et reste la question principale : se parquer ! Logiquement (ou bêtement, ça dépend du point de vue), nous tentons notre chance au St Jakobspark, juste sous le St Jakobsmarket. Mauvaise idée. Le parking souterrain est bondé, on ne trouve aucune place… D’un côté, tant mieux, parce que le tarif horaire était affolant ! On ressort, bien décidé à réitérer l’exploit de Berne. Une rue à gauche, une rue à droite… Tiens, c’est quoi ce chemin qui monte ? Allez, on essaye. Miracle, une place !!! Nous sommes parqués juste en face de la Halle, sur une espèce de petite colline, à peine séparés par la route et un ruisseau. Trop beau !

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Le coffre nous sert de table de pique-nique alors que nous nous confectionnons des sandwichs. On embarque aussi des berlingots de jus d’orange. Nous y en a très organisés ! Et puis, on y va (quand même !). La queue n’est finalement pas si longue, et on est rapidement à l’intérieur. Les jus de fruits, les sandwichs et même l’appareil photo passent le contrôle de sécurité sans soucis, par contre on nous prend le billet entier. Snif ! Qu’est-ce que je vais accrocher au mur moi ?! On se balade un peu – l’endroit est immense – et on se sent légèrement décalés, dans cette foule gothique, noire à piques. NB : Jonna est en rayure rose et rouge, Aude en vert et blanc, moi en bête jeans, mais j’ai fait l’effort du top noir ! On rigole aussi devant une grande table recouverte de ceintures, colliers, bracelets et autres accessoires à piques, visiblement confisqués. Vu que pas mal de gens en portent encore, on suppose qu’il doit y avoir une taille maximum tolérée… Mais assez discuté, nous pénétrons dans l’enceinte même de la salle.

C’est…immeeeeennnnse ! Des gradins, sur les quatre côtés, s’élèvent à des hauteurs vertigineuses, et le parterre semble infini ! C’est bien la scène, le petit truc, tout là-bas de l’autre côté ?! On va grossir les rangs déjà amassés devant la scène, essayant de bien se placer. Surprise numéro 1 : les spectateurs sont plutôt très jeunes…et dans les gradins, plutôt très vieux. C’est la garderie le parterre en fait ?

Surprise numéro 2 : ça parle essentiellement français, voire un peu italien. Heu…on n’est pas à Bâle ici ?! Mais où sont les autochtones ?! On retrouve (surprise !) Florent et son cousin. C’était bien la peine d’aller si loin ! Et bien tôt, les lumières s’éteignent, on est bons pour la première partie !

… Mouais. Un groupe finlandais uniquement féminin… Sympa mais pas vraiment convaincant. La pianiste regarde à peine son clavier, la guitariste est souvent à contre-temps. On soupçonne presque un gros playback. Mais elles ne s’éternisent pas et cèdent bientôt la place à Pain. Mais thieu le truc de métalleux ! Méchamment méchant, et vachement plus motivant. N’empêche que c’est pas ce que j’écouterai tous les soirs au coucher. Puis eux aussi désertent la scène. Ca y est, cette fois c’est la bonne !

Lorsque le rideau se lève pour la 3ème fois, le décor a changé. Dans une ambiance bleutée, on devine une immense ancre au milieu de la scène. Les claviers sont planqués dans une barque échouée. En arrière-plan, un grand drapeau confirme en écriture attachée ceux que l’on attendait : Nightwish

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Un homme seul, assis au milieu, se met à jouer d’un étrange instrument. Celui que l’on avait entendu maintes fois sur le CD, en se demandant bien ce que ça pouvait être. Verdict : une cornemuse. Mais attention : une cornemuse irlandaise atypique, qui ne produit pas le bourdonnement habituel de l’instrument (merci au papa de Jonna pour ces éclaircissements !). Les musiciens le rejoignent peu à peu et développent le thème. Une douce musique remplit l’immense halle. On se croirait en Irlande, ou en Ecosse, ou ailleurs…

Et enfin, les choses sérieuses commencent. Résonnent les accords de Seven Days to the Wolves. On avait parié sur The Poet and The Pendulum en entrée, on a perdu ! Mais ce choix reste étrange. La chanteuse arrive… Le choc ! Pas toute fine, en robe-salopette noire…et surtout blonde. Très très blonde. Avec en plus une coupe bizarrement dégradé qui fait que, de face, ses cheveux semblent carrément courts. Ca choque un peu…

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Mais rapidement, elle s’affirme. Au fond, elle n’est pas Tarja, elle a son propre personnage, et elle ne tarde pas à convaincre, par sa gestuelle, ses attentions pour le public et sa voix, qui peine quand même un peu au début.

A partir de là, les choses s’enchaînent. Nous avons quand même droit à notre Poet and Pendulum. L’ambiance s’électrise, et la scène s’enflamme, et pas qu’au sens figuré ! Ils n’ont pas lésiné sur les moyens. De grands jets de flamme rythment le morceau, des explosions, des feus d’artifice divers…et les quinze minutes s’achèvent sur une pluie de mousse tombée du plafond qui rafraichit nos visages rougis par la chaleur ambiante.

Un moment plus calme ensuite. L’instrumental Last of the Wilds, suivi par The Islander. L’étrange musicien revient, cette fois avec une drôle de flûte, rebaptisée par moi la flûte à six schtroumpfs. La chanteuse et le guitariste sont assis sur les branches de l’ancre géante. C’est magnifique…

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Et puis d’autres morceaux. Et d’autres encore, et d’autres encore… Une part importante est laissée aux albums précédents, et il faut admettre que la nouvelle chanteuse s’en sort bien. Bien sûr, elle n’a pas la voix d’opéra de Tarja et on comprend par exemple (mais à regret) qu’elle n’interprète pas The Phantom of the Opera. Néanmoins, ses versions de Dark Chest of Wonders, Nemo et autres, sont très convaincantes. Du nouveau CD, ils joueront encore Amaranth et quelques autres, mais pas Bye Bye Beautiful… On en déduit qu’ils ont fini par régler leurs différends…

Même si tout est grandiose, un morceau en particulier m’électrise. C’est Ghost Love Score, toujours. Un des premiers morceaux que j’ai connu du groupe, un de mes préférés. Pour l’occasion, Flo me prend sur ses épaules (merci !). Emotion ! Un serpentin unique, rouge, immense et entremêlé, recouvre tout le parterre. Les lance-flammes se déchaînent, pivotent, crachent tout ce qu’ils peuvent. Nous en sommes déjà au rappel, la fin approche…

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Comme morceau de fermeture : I Wish I Had an Angel. De quoi finir en beauté sous une pluie de confettis blancs et rouges. Malgré nos bis répétés, ils ne reviendront pas. Près de 2h de concert tout de même !

On sort de là tout abasourdis, des musiques dans la tête pour plusieurs jours. La Halle se vide gentiment, crachant par toutes ses portes une foule noire mais souriante… De retour à la voiture, nous croquons dans nos caracs et nous délectons de notre fameuse, unique et irremplaçable bouteille de thé froid post-concert (une tradition qui va se perpétuer longtemps !).

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Ensuite, comme on fait vraiment les choses très bien…non, non, on ne reprend pas le chemin du retour. On part du côté de Bâle-Campagne rejoindre Iris, notre contact secret qui nous héberge gentiment ! Si c’est pas de l’organisation ça.

Après une courte nuit (fichu passage à l’heure d’été), il nous faut reprendre la route. Pas envie tout de suite d’autoroute, nous empruntons les nationales jusqu’à Berne, traversons ce Jura magnifique, quoiqu’encore un peu pluvieux… Un arrêt en Gruyère pour faire le plein de meringues, une autre pause grignotage… Puis ce sont les mêmes haltes qu’à l’aller : Florian à Lausanne, Aude à Ferney, et enfin Jonna aux Grottes.

Pfiou… Quel week-end… Un concert magique, mais pas seulement. Des grands moments de délires, des concepts conceptuels, des fous rires… Nous avons ainsi décrété qu’être gothique, ce n’était pas seulement s’habiller en noir et porter des piques… Non, le concept est plus élaboré que ça…mais se résume pourtant en un geste très simple :

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Là, vous voyez, quand vous voulez !!

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Et la preuve que c'est vraiment vrai, cette histoire de doigts levés :

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Mon centième concert… Quel chiffre… Je suis contente : le chiffre se rapportera désormais à une des meilleures performances live auxquelles j’aie assisté… Cent concerts, ça en fait des heures passées à se bousiller les tympans quand même… Mais pour célébrer cette performance dignement, voici la liste complète, triable et interactive, de tous ces moments (plus ou moins) inoubliables…

Concerts

Allez, bientôt les 200 !!!!!

Nightwish : musique 20 / 20     show 20 / 20      public 19 / 20 - - - - - - moyenne 20 / 20

 

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