Corfu - Grèce

Après 5 mois d’inactivité plus ou moins flagrante, Charlotte et moi sommes enfin parties pour le voyage promis il y a longtemps. Destination : la Grèce, et plus précisément Corfu, la plus méridionale des îles ioniennes.

Nous quittons Tannay à l’aube, profitons de la voiture du beau-père de Charlotte, Walter. Après une route sans encombre, nous arrivons à Zürich aéroport…avec des heures d’avance ! Nous avons choisi une offre de voyage Kuoni, et aucun avion ne décollait de Genève. Nous nous posons deux heures plus tard sur l’île, que ma crainte des atterrissages m’empêche de contempler du ciel.

Nos bagages récupérés, nous grimpons dans un car Kuoni. Nous logeons à Dassia, petite bourgade sur la côte est, à environ 15 km de la ville de Kerkyra (Corfou). Nous faisons la tournée des hôtels, déposant les passagers dans des hôtels assez luxueux…puis nous arrivons au nôtre. Nettement moins classe ! Le Dassia Beach est un petit établissement en bordure de mer. Nous prenons nos quartiers dans une chambre simple mais propre ; les fenêtres donnent sur la rue. Fatiguées par le voyage, nous dînons simplement au restaurant de l’hôtel, une terrasse aménagée en bord de plage, sous le couvert de plantes grimpantes… Très agréable !

C’est une fois couchées que nous trouvons le-détail-qui-tue-et-qui-explique-tout : l’endroit est très bruyant. Les murs fins comme du papier laissent passer les pleurs d’un bébé, les aboiements d’un chien, plus les va-et-vient des clients ou des locataires des maisons mitoyennes et les Italiens-qui-font-vroum-vroum-en-scooter. Rajoutez à ça une armée de moustiques mutants, et vous comprendrez que Charlotte et Fanny n’ont pas très bien dormi !

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Après petit-déjeuner, nous partons pour notre première expédition : direction Corfu-ville. Ayant plus ou moins repéré un arrêt de bus, on parvient à la gare routière bleue au bout de 25 mn. Guide en main, nous voilà parties ! Une rapide halte au musée (pas grand-chose à voir), nous nous dirigeons sous un soleil brûlant vers la vieille forteresse. C’est magnifique, ça me rappelle le fort de Naupli.

Derrière les murailles, des passages courent en tous sens sur la colline, parfois souterrains, parfois escarpés. La vue sur la mer et la vieille ville est splendide. On atteint le sommet de la tour, en sueur. Il est midi, la température frise les quarante degrés…nous renonçons à visiter plus en avant la cité. On reviendra !

Nous rejoignons donc notre hôtel et sa plage agréable, et nous baignons enfin ! L’eau est chaude, agréable, claire… Et l’après-midi s’écoule paisiblement entre baignades, mots croisés, lecture et bronzage intensif. Nous réservons une croisière pour dans quelques jours. Puis nous partons enfin dîner au Mythos, sur la route principale de Dassia ; j’opte pour un agneau à la feta. Puis nous allons nous coucher. Le soleil, ça use !

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La grosse aventure commence aujourd’hui. Objectif : Paleokastritsa et ses plages parait-il paradisiaques. Pour cela, il faut d’abord emprunter un blue bus jusqu’à Corfu, puis changer de gare routière et trouver le bon green bus. La gare routière verte, faut l'avouer, elle fait peur. Plus repaire SDF qu'autre chose...

Mais le Guide du Routard est notre ami, et après 1h30 de trajet, nous voilà arrivées, à 15km seulement de notre hôtel… Nous sommes sur la côte ouest, plus au nord. Le paysage a changé, devenu plus montagneux et plus vert.

Descendues du bus, nous sommes un peu perdues. Le village est minuscule, et les 2 seules plages bondées. Nous commençons donc par escalader une colline et visiter une église orthodoxe au sommet. C’est très joli, presque autant des jupes dont on doit d’attifer pour présenter une tenue correcte…

Nous comprenons ensuite la combine : de petits bateaux proposent de nous conduire sur la plage de notre choix pour la modique somme de…20 euros ! Arg ! Mais pas le choix. Pour le prix, nous bénéficions d’une rapide visite des criques et grottes environnantes. Et soudain, au détour d’une avancée rocheuse, notre plage. Une bande de sable fin au pied de falaises vertigineuses, léchée par une eau turquoise… Un paradis uniquement accessible par la mer. Nous nous installons à l’extrémité de la crique et demeurons un bon moment absolument seules au pied des rochers en strate, plongeant dans l’eau absolument limpide...mais malheureusement très froide !

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Deux heures plus tard, le bateau revient nous chercher. Le conducteur, une tête à s’appeler Francky, décide de se faire plaisir et fait vrombir l’embarcation sur les eaux. J’apprécie assez moyennement. Il ne nous reste plus qu’à attendre notre bus du retour…et ce 1h45 ! Nous sirotons donc très lentement une boisson fraîche à une terrasse, commentant tous ceux qui passent et déterminant des lois sociologiques sur le mâle grec. Enfin, le car arrive. Le chauffeur nous indique à quel arrêt descendre pour rejoindre notre ligne bleue sans redescendre jusqu’à Corfu.

D’abord un peu désorientées, nous retrouvons notre chemin…et ne voyant rien à l’horizon, décidons de pousser un bout à pied… Grossière erreur ! C’est fou comme un chemin parait plus court quand on est dans un véhicule ! Résultat : 45 mn de marche au soleil et dans la poussière, en tongs, régulièrement saluées par les klaxons des scooters qui nous regardent avec intérêt.
Quand enfin nous atteignons le panneau Dassia, nous ne sentons plus nos membres. Et abordons quelques jolis coups de soleil ! Sans oublier que nous étions quasiment à jeun, n’ayant pas diné.

Heureusement, après une douche, une tonne d’après-soleil et de bons gyros, le moral revient. Nous nous écrasons dans nos lits, telles les mémères de Menton, et entendons moins de bruits cette nuit là. Les moustiques par contre n’abandonnent pas la partie. Nous serons bientôt à court d’Eucéta-pic…

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Nous nous levons à l’aube ce matin. Un bus nous récupère à 8h et nous emmène au port de Corfu. Après quelques embûches et le ventre malheureusement vide, nous montons à bord. Nous attendent 3h de navigation jusqu’à Paxos. Nous nous installons sur des chaises en plastique sur le pont, priant très fort pour profiter d’un peu d’ombre.

Sortis du port, nous longeons d’abord Kerkyra, ses vieilles maisons, les clochers typiquement orthodoxes puis la vieille forteresse que nous contournons. Puis on s’éloigne, suivant la côte vers le sud…longtemps. Nous nous arrêtons à Kavos pour prendre d’autres passagers et croisons le « bateau-disco » qui diffuse de la house plein tube et où les passagers dansent, une bière à la main. Il est 11h du mat’ donc.
Puis nous approchons Paxos. Le premier port est bondé, impossible d’accoster. Yacht, voiliers, catamarans, rameurs, pédalos investissent la crique. Nous partons faire un tour de l’île, visitons quelques grottes. L’eau est limpide, les paysages splendides. Mais il fait très chaud, le soleil cogne dur sur le pont…
La croisière se poursuit vers Antipaxos, île satellite et inhabitée. Il n’y a rien, à part quelques bans de sable. Le bateau jette l’ancre à proximité, des échelles descendent. Nous nous baignons dans une eau limpide, turquoise, chaude… Un rêve !! C’est drôle de voir tous les passagers rire et patauger autour du navire. De vrais gamins !

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Paxos

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Antipaxos

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Après une courte demi-heure, la cloche sonne. Fin de la récré ! Tout le monde à bord, retour à Paxos. Au second port nous mettons pied à terre et disposons d’un peu de temps libre. Nous avalons un sandwich infect puis nous séparons. Charlotte se rend sur la plage, je préfère me promener. L’île est minuscule, une vingtaine de kilomètres de diamètre au plus. Je suis un chemin bordé d’oliviers et gagne une colline au dessus du village. La vue est splendide. Je redescends par de petites ruelles étroites et ombragées. Les murs sont jaunes, oranges, roses clair. Des chiens dorment dans les coins. Les boutiques et les restaurants se succèdent dans les impasses. C’est une ambiance comme je les aime. Une vraie ville du sud.

A 16h30, nous nous retrouvons sur le pont. C’est l’heure du long chemin du retour, beaucoup plus agréable que l’aller. Les températures baissent, nous sommes à l’ombre et un vent frais nous accompagne. Nous atteignons Kerkyra à 19h30 et regagnons l’hôtel en morceaux. Etre assis toute la journée, c’est effroyablement usant. Nous soupons à l’hôtel, essayant de causer avec les serveurs pour se faire offrir à boire… Mais ce ne sera pas pour aujourd’hui !

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Finis les programmes de fou, Charlotte et Fanny sont maintenant en vacances ! Nous réservons des transats dès le matin, prenons notre petit-déjeuner puis nous allongeons au soleil. Nous ne remuerons plus guère que pour aller faire trempette de temps à autres. Lorsque la faim se fait sentir, nous grimpons d’un cran et dégustons des meatballs sur la terrasse. Puis retour sur notre transat !

La journée est assez avancée, et nous bénéficions de l’ombre des arbres. Mais que c’est agréable ! Les lectures et mots croisés avancent bien, et nous voyons partir et revenir notre bateau préféré, le Gregory II, qui accoste à notre ponton, sûrement pour une croisière quelconque, mais là n’est pas l’intérêt. Il passe toujours la même chanson quand il s’approche, un machin qu’on ne retrouvera sans doute jamais mais qui restera l’hymne de ces vacances, quelque chose genre « Alé, alé, alé ! ».

Après un repas au Mythos, on se motive à aller boire un verre à notre chère terrasse et dégustons un Corfou : liqueur de kumquat et jus d’orange. Mais Charlotte et Fanny sont fatiguées, et malgré toute notre motivation à sortir en boîte – c’est quand même vendredi soir – nous renonçons. Et finissons par filer au dodo, pulvérisant au passage tous nos records : il est 00h45 !!!

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Pas grand-chose à raconter de ces journées… Nous bronzons ! Les températures atteignent des extrêmes et il faut du courage pour affronter le soleil de midi à 14h. ce que nous ne faisons pas, préférant siroter des boissons au frais sur la terrasse, créant des débats importants sur la différence de contenance entre un Sprite de 250ml et un thé froid de 33cl… Samedi vers 18h, nous nous poussons à emprunter une dernière fois le réseau des blue bus pour Kerkyra. Nous flânons dans la vieille ville. J’adore. Les ruelles piétonnes, étroites. La foule de touristes, les vieux sur leurs terrasses. Le soleil couchant sur les murs de pierres… J’aime vraiment la ville. Étude comparative intéressante sur le prix très fluctuant du même emballage d’épices d’une boutique à l’autre.

Dimanche se déroule sans histoire…jusqu’au soir. Notre bande de serveurs, réalisant soudain que l’heure de notre départ est imminente, se décide enfin à nous payer des coups ! Le résultat…restera top secret jusqu’à prescription du dossier ! Je termine dans une boîte à Ipsos, Charlotte reste sur la terrasse. À chacun ses problèmes après tout. Notons toute fois que le club était très joli, entièrement bâti autour d’un vieil arbre noueux pour lequel un trou était aménagé dans le plafond.
Mais suffit, il est largement l’heure de faire dodo. Surtout qu’il y a plan pour demain.

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On pensait préparer tranquillement nos bagages… Perdu ! Au lieu de ça, nous sommes levées à l’aube, tentant de décuver… Spiros a proposé de nous conduire sur une merveilleuse plage de la côte ouest. La veille, sous alcoolémie prononcée, nous avions dit oui. Plus le choix maintenant. A 9h nous sommes dans sa voiture. Il nous mène d’abord au sommet d’une colline d’où la vue est splendide. Le Kaiser Trone de Pelekas offre une vue à 360° de l’île.

Nous reprenons ensuite la route, zigzagant à travers des collines. La route monte, monte…et tout à coup s’ouvre une immense crique à nos pieds. La route redescend jusqu’au sable. C’est magnifique. A peine quelques habitations, le soleil, la mer… Nous nous baignons avec plaisir et profitons de nos derniers rayons de soleil grec.

Soucieux de combler nos lacunes touristiques, Spiros nous emmène vite fait à Kanoni, histoire de prendre 3 photos de la fameuse église sur l’eau. Puis retour !

Nous engloutissons un dernier repas, faisons nos adieux, puis reprenons notre bus Kuoni jusqu’à l’aéroport. La suite est connue. Vol avec escale à Zakinthos (deux atterrissages : j’adore…), arrivée à Zürich dans la soirée. Charlotte reste chez son père, il ne me reste plus qu’à rejoindre Genève en train. Trajet sans histoire…mis à part ma peur de m’endormir et de louper mon arrêt. La dernière nuit a été courte !

Corfu aura été un endroit extraordinaire, ces vacances mémorables, nos fous rires…monstrueux !!!